Né en 1946 en Algérie, Mahjoub Ben Bella se forme à l’École des Beaux-Arts d’Oran.

De 1965 à 1975, il poursuit ses études en France puis s’installe définitivement à Tourcoing en 1975 où il prend une part active à la scène artistique régionale et internationale. Tout au long de sa carrière, Mahjoub Ben Bella expose régulièrement en France et à l’étranger. Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections publiques, en France et à l’international ainsi que des collections privées.

Composée d’une sélection importante de peintures, dont beaucoup n’ont jamais été montrées auparavant, l’exposition Lumière d’or à la galerie lilia ben salah couvre la période la plus récente de cet artiste à l’activité artistique ininterrompue jusqu’à sa mort en 2020. Artiste pluridisciplinaire, il réalisa aussi bien des peintures sur toile, papier, bois que des happenings et des œuvres monumentales dans l’espace public. Cette première exposition de l’artiste franco-algérien à la galerie nous donne à voir une série de peintures emblématiques de ses recherches picturales, questionnant les relations entre signes et abstraction.

Mahjoub Ben Bella appartient à ce que l’on nomme l’expressionnisme abstrait ou l’abstraction lyrique, un courant apparu dans la seconde moitié du vingtième siècle. Sa peinture puise aux mêmes sources que des grands noms de l’art moderne tels Mark Tobey, Henri Michaux, Jean Dubuffet, ou Georges Mathieu et questionne notre rapport à l’espace du tableau. Également proche de l’avant-garde de l’école du signe algérienne, son travail s’en émancipe toutefois en étant moins identitaire. Son œuvre, toute en variation et vibration est scandée par des lignes, dérivées de la calligraphie qui la rendent immédiatement identifiable.